Yoga Detox, l’éveil du printemps
Le Yoga detox… Après les longues et fraîches nuits d’hiver, le printemps nous amène lumière et énergie. C’est le temps de se délester de tout ce que nous avons accumulé durant l’hiver : les toxines, les émotions et mémoires qui nous pèsent…
Faire le grand ménage de printemps dans notre corps et notre tête afin d’être disponible à l’essentiel, prêt à accueillir la lumière du printemps, l’épanouissement de la nature à venir.
Sous le prisme de l’Ayurveda
L’énergie du printemps
En Ayurveda, l’énergie associée au printemps est celle de Kapha (terre et eau).
L’élément qui domine est l’eau. La terre se liquéfie sous l’effet de la chaleur naissante.
Les déséquilibres
L’énergie de Kapha peut provoquer, notamment aux personnes de cette typologie, congestion, stagnation et trop d’attachement. Kapha crée le mucus dans le corps. Il n’est pas rare que l’énergie Kapha se déséquilibre, provoquant ainsi des problèmes ORL, de rétention d’eau, de prise de poids, de léthargie mais aussi sur la plan émotionnel de la mélancolie, dépression, susceptibilité, entêtement et possessivité.
L’énergie de Pitta (feu et eau) est susceptible également de se déséquilibrer et provoquer, ainsi, des allergies, des inflammations et sur le plan émotionnel de l’irritabilité, de la colère, frustration, insatisfaction et impatience.
Restaurer l’harmonie
L’énergie de Kapha doit être canaliser grâce aux mouvements. Cela permettra au corps d’accompagner la circulation des fluides et favoriser ainsi leur libération. En gros, il faut bouger au printemps : yoga, marche, nage, danse…
La routine du printemps
3 mots d’ordre : Simplification, détoxication et mobilité
L’alimentation :
Elle doit être simplifier pour soutenir l’action du foie, aider notre organisme à éliminer les toxines et limiter les allergies :
- aliments et plats qui se digèrent facilement
- une fois par semaine, faire une mono-diète avec un aliment cuit comme le riz ou les pommes cuites
- boire régulièrement de l’eau chaude ou tiède
- réduire les laitages et le gluten qui sont générateurs de mucus.
Le mental :
S’alléger aussi au niveau mental afin d’éviter d’être pris au piège des insatisfactions, des colères et des ressentiments. Peut-être lâcher prise ? Ne pas trop se charger de missions d’un seul coup, prendre les choses au fur et à mesure… Méditer est un merveilleux outil afin de ne pas s’encombrer !
Le corps :
Bouger sera primordial durant cette période : longues marches pour faciliter le processus d’élimination, pranayamas (respirations purifiantes), yoga avec des postures de torsions et des enchaînements fluides tels que les salutations au soleil.
Il faut aussi prévoir des temps de repos suffisants pour permettre au corps de se régénérer.
Les massages drainants et lymphatiques, sous forme de cure, sont les bienvenus en cette période de l’année.
Le chakra à l’honneur :
Svadisthana, le second chakra qui se situe 4 doigts sous le nombril, est le centre de l’énergie sexuelle, de la reproduction. Svadisthana est relié à nos eaux primordiales, il est lieu d’habitation du soi et son énergie apporte créativité, désir, plaisir dans les divers champs de notre vie.
Ce chakra, lorsqu’il est en équilibre, apporte clarté et développement d’une personnalité authentique et indépendantes, suffisamment sereine pour créer des relations durables et saines.
- En excès, ce chakra, peut conduire à la boulimie sexuelle, à l’agressivité, à l’orgueil et à une ambition excessive.
- En insuffisance, il engendre, à l’inverse, des blocages sexuels, de la frustration, du repli sur soi, de la honte et de la culpabilité.
Le nyama (observance personnelle des yogis) à l’honneur :
Tapas ou l’intensité créatrice qui mène à une transformation intérieure.
Dans l’hindouisme, Tapas, qui signifie en sanskrit « brûler », correspond à un sacrifice intérieur qui se traduit par « un effort intense et continu combiné avec diverses austérités. » (spiritualité hindoue, son message / Jean Herbert.
Cultiver son tapas, « c’est respecter l’effort à produire et à maintenir pour progresser sur le sentier du yoga » dixit Clémentine Erpicum
C’est faire le choix d’un « engagement yogique », comme par exemple, faire quelques asanas le matin, une respiration et/ou encore une méditation.
La notion de « sobriété heureuse » (vers la sobriété heureuse / Pierre Rhabi) fait écho à l’ascèse et à l’ardeur dans l’engagement qui définissent tapas. Cette simplicité volontaire qui consiste à adopter les comportements les moins préjudiciables possibles pour l’environnement, est un choix puissant et responsable, que chacun de nous peut faire afin de préserver la vie et l’harmonie universelle. La transformation à laquelle nous sommes appelés pourrait donc s’exprimer par des actes concrets protecteurs du vivant.
« Nous devons être le changement que nous souhaitons voir dans le monde. » Ghandi
Source : Au fil des saisons / Sylvia Carretero – Geneviève Devinas – Christelle Simonet