Cher Yogi,
Cette situation de confinement est assez inédite pour tout un chacun qui voit midi à sa porte.
Certains le voient comme un temps de pause, certes imposé, mais salutaire, un temps pour se recentrer sur soi, sur ses proches, sur toutes ces choses que l’on remet à plus tard par défaut de temps et par là-même un bien fou pour la planète qui se régénère… pendant que d’autres combattent chaque jour courageusement pour le bien de tous contre ce fléau avec la crainte au ventre d’être contaminés. D’autres encore perçoivent l’isolement, le silence comme une angoisse latente, sans compter ceux qui comptent heure par heure les pertes financières de leurs entreprises ou personnelles, en espérant être en mesure de se relever stoïquement après. D’autres encore ruminent sur ce qu’on aurait dû faire, sur ce qu’il faut faire, sur ce qui n’est pas fait, ni respecté. Bien que cela nous concerne à tous, nous n’en sommes pas moins inégaux quant au ressenti qu’il génère.
Durant cette période, une multitude d’activités en ligne se mettent en place. La grande majorité sont disponibles gratuitement. Encore une fois, l’accueil n’est pas le même. Certains le voient comme un élan commercial à prendre avec des pincettes, d’autres comme un détournement de ce silence salvateur, d’autres encore l’accueillent avec enthousiasme.
Je n’ai envie de porter aucun jugement sur ce qui est colporté d’un côté et de l’autre sur les réseaux sociaux sur cette abondance soudaine en ligne de cours, de concerts, de visites virtuelles, etc. Comme dans chaque chose, ce qui compte c’est l’intention de départ et ce que nous en ferons avec. Plus que jamais, il me semble opportun de cultiver l’optimisme, la bienveillance, la bienséance envers ceux qui essaient, ceux qui restent en retrait, le non-jugement.
Pourquoi les cours en ligne ?
Pour ma part, j’ai plaisir à vous retrouver en ligne et savoir que vous-même appréciez les cours en ligne. Il ne s’agit pas là de faire comme si de rien était, mais bel et bien de permettre à ceux qui ne savent pas encore pratiquer seul, d’être guidé.
Comment ?
La meilleure solution que j’ai trouvé pour le moment pour une bonne qualité de son et d’image c’est facebook live. Aussi, n’hésitez pas à vous abonner à la page pour être informé des séances en ligne ou les retrouver si vous vaquiez à autre chose. Je veillerai à vous avertir avant du type de yoga (vinyasa, hatha flow, yin, ou un mix) ainsi que le public concerné (débutant ou avertis) sur le descriptif de la séance.
Voici le lien de la page : c’est par là !
Les consignes :
Je vous invite à relire quelques règles d’or du yogi, valable pour n’importe quelle pratique : en salle, en ligne, seul ou en groupe ! C’est tiré de mon cahier Ayurveda (que j’adooooore…), c’est très bien résumé et ça se suffit à lui-même :
- Pratiquez toujours avec conscience mais sans vous prendre trop au sérieux. Le Yoga est un cheminement, il est normal de ne pas tout réussier du premier coup. Et pratiquez toujours avec plaisir !
- Ne fixe pas trop le regard. L’idée est de contempler, le regard est plutôt interne. Concentrez-vous sur ce qu’il se passe dans votre corps, et vous y serez !
- Ne pratiquez pas dans un espace froid. Si vous avez froid, vous ne parviendrez pas à être totalement présente, votre attention sera détournée.
- Pratiquez régulièrement sans vous mettre la pression, même si ce n’est qu’une dizaine de minutes. (en apparté, j’ai envie de vous dire, qu’on a laaaaaaaaaargement le temps)
- Ressentez dans votre corps, pas dans votre tête ! Il ne s’agit pas de juger ce que la posture parfaite devrait être, mais de voir comment vous vous y sentez. L’idée première est de toujours respirer et de rechercher l’extension par le souffle.
- Pratiquez à 80% de vos capacités. La philosophie du yoga veut qu’on ne se brusque pas. Avec la pratique, petit à petit, le corps s’ouvre, s’assouplit, se renforce. Rappelez-vous que le yoga est une technique destinée à vous faire du bien et à vous reconnecter à vous-mêm, pas une compétition ou un moyen de plus de vous critiquer.
- Prêtez attention à votre souffle et utilisez l’expiration pour relâcher les frustrations, la colère et les tensions. Le souffle, en ayurveda, c’est le Prâna, l’énergie de vie. Il faut donc le visualiser aller et venir dans le corps et vous en servir pour vous mouvoir dans les postures. Respirez par le nez et engagez le périnée dans la respiration.
- Veillez à la position de vos côtes. Si votre périnée est bien engagé, ces dernières doivent être légèrement écartées pour aider le diaphragme à descendre durant l’inspiration, et doivent légèrement se compresser lors de l’expiration pour aider le diaphragme à remonter, permettant au ventre de rentrer.
- Prenez le temps de pratiquer la posture de savasana (5 à 10 minutes selon le temps de votre séance). C’est un temps nécessaire de relaxation et d’intégration après votre séance.
A vos tapis !
Namaste
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